D’après Imre Kertész
Adaptation et mise en scène Julie Brochen
TnBA - Grande salle Vitez
Durée 2h
« La valeur de l’humanisme a brûlé avec l’holocauste ». Quand Julie Brochen entend cette phrase prononcée par Imre Kertész, prix Nobel de littérature en 2002, elle achète tous ses livres parus en France dont Liquidation qui lui apparaît comme une « déflagration lumineuse ». Dès lors, elle ressent l’impérieuse nécessité de porter à la scène ce récit polyphonique « inracontable ». Une mission presque impossible : faire théâtre d’une œuvre littéraire entre fiction romanesque et philosophie, qui dit l’indicible – le monde de la Shoah, le « monde des assassins – et la difficulté de vivre après. La mise en scène recompose, tel un thriller kafkaïen, l’histoire complexe et sinueuse de l’éditeur Keserű, qui, persuadé que son ami l’écrivain B. a laissé un dernier manuscrit avant de se suicider, part à la recherche du Graal. Pour en apprendre au final plus sur lui-même que sur B. Avec ce spectacle qui nous bouleverse et nous propulse soudain dans une spirale vertigineuse où l’écriture se mêle à la vie, le théâtre, aussi fort que le roman, nous conduit au bord du gouffre de l’existence. Julie Brochen a réussi son pari fou : donner chair au chef-d’œuvre de Kertesz qui, par la force du verbe, nous aide à retrouver la fierté d’être humain.
Avec
Pascal Bongard
Julie Brochen
Fred Cacheux
Marie Desgranges
Antoine Hamel
Ivan Hérisson
David Martins
Fanny Mentré
André Pomarat
Traduction du hongrois
Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba (Éditions Actes Sud, 2004)
Scénographie
Julie Brochen et Lorenzo Albani
Lumières
Olivier Oudiou
Costumes
Lorenzo Albani et Elisabeth Kinderstuth
Maquillage, coiffures
Catherine Nicolas
Création musicale et sonore
Fred Cacheux, Marie Desgranges, Hans Kùnze
Costumes, décor et accessoires
ateliers du Théâtre National de Strasbourg
Production Théâtre National de Strasbourg
Création le 29 novembre 2013 au Théâtre National de Strasbourg
Le texte est publié aux Éditions Actes Sud, 2004.
Rowohlt Theater Verlag (Reinbeck) est agent théâtral du texte représenté.