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Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine – TnBA

Centre dramatique national, théâtre, danse, théâtre en famille


Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine

  • Classe ouverte éstba
Classe ouverte de l'École [ANNULÉ]
L’Échange de Paul Claudel / Forces d'August Stramm

Stage mené par Dominique Reymond avec les élèves-comédien·ne·s de la promotion 5

Théâtre
16 décembre

TnBA - Studio de création

18h
Gratuit sur réservation

Je désire travailler sur ces deux auteurs (Claudel et Stramm), totalement opposés et néanmoins proches dans leur excès, leur « trop ». Ils permettent l’un et l’autre d’explorer la démesure en soi, le Sentiment exprimé dans les deux cas à Son paroxysme. Je les aime infiniment car ils sont généreux avec l’acteur mais difficiles et permettent si on en résout les équations, de tout jouer plus facilement par la suite, avec ce terreau-là sous les pieds. Nous serons humbles et patients avec ces écritures et essaierons ensemble, simplement d’en extraire quelques moments forts.

Dominique Reymond

 

Paul ClaudelL’Échange première version

La puissance du verbe au service des sentiments humains de toute éternité, les plus nobles. Des figures, des caractères reconnaissables et familiers, dans leur clarté représentant l’argent, le capitalisme, la faiblesse, l’amour et le don de soi, la tentation, la débauche, le désir de liberté, la faiblesse etc ...

Versification, partition musicale précise, le lyrisme (peu abordé aujourd’hui) constitue l’essentiel de son œuvre.

Un poète majeur du théâtre. Sa vision du monde en dehors de toute époque, inaltérable. Un formidable appui verbal qui projette l’acteur, l’actrice dans des contrées inconnues de lui et va chercher dans son cœur, dans sa voix, une dépense énergétique généreuse, non comptée, qui l’emmène « ailleurs » toujours protégé par l’écriture. Une base de jeu essentielle, qui permet d’aborder ensuite tous les auteurs.

Un matériau essentiel.

L’anti naturalisme pour arriver à une vérité encore plus vraie.

La simplicité jusqu’à la naïveté.

La langue agit seule, passe au travers de l’acteur, qui est porté, protégé de tous les dangers.
 

August Stramm Forces 

Poussé par des forces inconnues, le corps exécute au plus près un grand nombre de didascalies à prendre à son compte comme l’essentiel.

L'action ici est primordiale.

Contrairement à Paul Claudel, il s’agit d’exécuter au plus près les didascalies indiquées sans chercher à les comprendre puis comme des notes dissonantes, les mots viennent se poser sur les icebergs de mouvements, dans la respiration du corps qui se dépense jusqu’à épuisement (!), réellement comme un danseur.

La trame est universelle, simple, compréhensible, mais poussée à l’extrême dans une folie canalisée, on rejoint l’expressionnisme allemand du début du XXe siècle.

L’acteur est protégé cette fois par la partition corporelle très précise à exécuter le plus précisément possible. C’est l’essentiel du travail, c’est de la danse.

C’est le théâtre de l’extrême qui passe par le corps d’abord.

La violence évoquée ici dans cette pièce que nous allons travailler, vient du fait qu’August Stramm, postier et peintre (sans histoire), s’est vu catapulté dans la guerre de 14-18, la Grande Boucherie, enrôlé comme Capitaine, il se met le soir dans les tranchées à écrire du théâtre.... 

Tout cela restera ludique bien entendu ! 

 

Dominique Reymond

Après avoir suivi ses études aux arts décoratifs de Genève, elle vient à Paris et intègre le Conservatoire dans la classe de Pierre Debauche, puis Antoine Vitez, qu’elle suit au théâtre National de Chaillot, où elle joue avec lui entre autres : Fasch de R.Kalisky , la Mouette de Tchekov, l’Échange de Claudel et met en scène avec ses amies Les petites filles modèles dans le foyer du théâtre.

Par la suite, elle travaille avec des metteurs en scène tels que Bernard Sobel, Jacques Lassalle, Pascal Rambert, Bruno Bayen, rencontre Klaus Michael Grüber avec qui elle joue La mort de Danton, Jo Lavaudant (La nuit de l’iguane de Tennessee Williams), Luc Bondy (Les chaises de Ionesco), Arthur Nauzyciel, dans la cour d’honneur à Avignon avec La Mouette (cette fois Arcadina), Marie-Christine Soma pour un roman de Clarice Lispector, rencontre Daniel Jeanneteau avec qui elle collaborera pour trois créations Feux d’August Stramm, La Ménagerie de verre (Tennessee Williams) et en 2019, au festival d’Avignon l’avant dernière pièce de Martin Crimp, Le reste vous le connaissez par le Cinéma repris à Gennevilliers en janvier dernier et dont la tournée a ensuite été interrompue.

La saison prochaine elle travaillera sur Quai ouest de Koltès avec Ludovic Lagarde pour Rennes, Nanterre etc ...
 

Au cinéma on l’a vue dans Y’aura t’il de la neige à Noël ? de Sandrine Veysset, La Naissance de l’amour de Philippe Garrel, plusieurs films avec Benoît Jacquot, Olivier Assayas, entre autres.

Avec
Claire-Aurore Bartolo
Mathéo Chalvignac
Margot Delabouglise
Matéo Droillard
Floriane Fontan
Margaux Genaix
Barthélémy Maymat
Balthazar Monge
Danaé Monnot
Cesare Moretti
Ariane Pelluet
Simon Royer
Léa Sarlet
Max Unbekandt