Adaptation pour la scène du roman de Marie Desplechin par Léna Bréban, Verte, est une joyeuse fable sur une jeune fille qui ne veut pas devenir une sorcière comme sa mère. Pire, elle veut être normale !

C’est pas normal d’être normal, mais c’est encore moins normal d’être anormal, quoique… Verte a onze ans, elle voudrait être comme tout le monde, passer du temps avec ses copines d’école, se marier un jour et échapper à la tradition familiale qui se transmet de génération en génération : devenir sorcière. Mais chez les sorcières on ne plaisante pas avec la transmission ! Il ne faudrait pas que le métier se perde… Alors Ursule, la maman de Verte, soucieuse de l’avenir de sa fille récalcitrante, décide de la confier une journée par semaine à sa grand-mère Anastabotte, garante de la tradition, pour qu’elle accepte enfin sa destinée… Le roman de Marie Desplechin, (Prix Tam-Tam / J’aime lire 1997) est truffé d’humour et traversé d’observations fines sur la pré-adolescence. Le texte pose des questions fondamentales : qu’est-ce que devenir adulte ? Quel héritage nos parents nous lèguent-ils ? Comment se construire malgré son histoire familiale ? Loin du folklore associé à la sorcellerie, la metteuse en scène s’empare du roman avec un certain réalisme mais aussi un peu de magie… Conte de fée des temps modernes, Verte est l’aventure épique d’une petite fille qui voudrait juste être comme les autres mais pour cela, peut-être faut-il accepter ce que l’on est vraiment ?