« Il faut cultiver notre jardin ». À partir de la fameuse conclusion de Candide, le conte de Voltaire qu’ils adaptent au théâtre, Julien Duval et Carlos Martins, créent avec l'aide de Bénédicte Simon une « ramification » de ce spectacle destinée à être jouée en appartement. Dans une réflexion commune, ils cherchent à comprendre pourquoi le jardin est un lieu si essentiel à notre épanouissement et quels plaisirs il nous procure. Comment satisfait-il notre besoin de beauté, de contemplation, d’émerveillement ? Mythique, symbolique ou bien réel, qu’il concerne l’individu et/ou la société, qu’il agisse sur nous ou que nous agissions sur lui, le jardin modifie notre perception du monde, notre présence sur terre et notre relation au temps.

Portée par deux acteurs pour une vingtaine de spectateurs, cette petite forme explore le lien intime qui nous unit à ces « espaces de survie » ainsi que Marco Martella, historien des jardins, aime à les nommer. En cours d’élaboration, elle se nourrit d’histoire, de poésie, de jardinage, de botanique, du chant des oiseaux, de musique, de journalisme, de rencontres, de philosophie et de littérature. Et entrouvre les portes d’un vert Paradeisos*.

*Paradeisos (paradis en grec) est issus du mot persan pairidaëza qui signifie jardin, enclos.

Julien Duval

Formé à l’ERAC, Julien Duval, d’abord comédien joue notamment sous la direction d’Alexandra Tobelaim et Catherine Marnas (Lorenzaccio (2015), 7 d’un coup (2018), La Nostalgie du futur (2018)), dont il est souvent assistant, au théâtre et à l’opéra. Il met en scène presque exclusivement des auteurs contemporains. Il a monté Alpenstock de Rémi de Vos (2013) et La Barbe Bleue de Jean-Michel Rabeux (2015), un spectacle jeune public créé pour le TnBA. En 2017, il fonde avec Carlos Martins Le Syndicat d’Intiative et portent leur premier projet commun Dans ma maison de papier, j’ai des poémes sur le feu de Philipe Dorin qu’ils créent en 2019 au TnBA dont il est artiste compagnon.