Deux enfants, un frère et une sœur, sont abandonnés dans la forêt. Recueillis par les loups et livrés à eux-mêmes, ils vivent à l’état sauvage et en parfaite symbiose avec la nature. Retrouvés et poursuivis par les hommes, La fillette s’échappe mais le garçon est capturé et emmené dans un institut. Là, un professeur l’accueille et le soumet à une méthode d’éducation expérimentale. Brillant précurseur en psychopédagogie, il n’aura de cesse d’instruire et d’éduquer Victor, le rendant ainsi à la civilisation.
Beaucoup d’histoires - fictives ou réelles – circulent sur les enfants sauvages, la plus célèbre étant celle de Victor de l’Aveyron, passée à postérité grâce au film de François Truffaut L’Enfant sauvage.
Le sauvageon est-il plus heureux dans le monde des humains ? Dans quel univers l’enfant se sent-il abandonné ? La vie sauvage qui l’oblige à se battre pour survivre, seul mais libre, ou la civilisation qui l’emprisonne dans un carcan de règles à respecter mais qui l’éduque (le formate ?).
Avec ce spectacle, Timothée de Fombelle et Betty Heurtebise s’interrogent sur les vies de ces petits d’hommes dépassant l’entendement. Entre mythe et réalité, ils s’emparent de ce sujet troublant qui nous questionne sur l’importance de l’empreinte de l’homme sur l’homme et du formatage de l’esprit.
"Il y a des choses que l’intelligence seule est capable de chercher mais que, par elle-même, elle ne trouvera jamais. Ces choses, l’instinct seul les trouverait ; mais il ne les cherchera jamais." Henri Bergson